LANGAGE SECRET

05/03/2024

TOUT CE QUI BRILLE...

À l'aube d'un changement significatif dans votre vie, selon la tradition, vous-êtes vous déjà demandé, quelle est la meilleure voiture, la bonne bague, la plus belle maison, en écho à des signes extérieurs de richesse et indicateurs d'ascension sociale ? Non, non, je ne suis pas comme ça…Effectivement, c'est bien plus que ça.

Vouloir le meilleur pourrait être une réponse donnée au souhait ou au désir de respecter une norme, d'appartenir à un groupe . Dans un mouvement sinon une dynamique d'adhésion à un système , qui semble nous échapper et que  nous ne saurions pourtant décemment ignorer, nous commettons surtout l'erreur de choisir quelqu'un d'autre plutôt que nous-même. Cela pourrait vous paraître anecdotique, vous pensez, mystérieux. Encore un de mes concepts fantasques. Démontrez moi donc le contraire, je vous attends avec impatience.

J'ai choisi de vous parler des bijoux et de vous transmettre un regard d'homme sur ce fragment d'univers à priori exclusivement féminin et des intentions qui siègent au choix d'une bague de fiançailles, de "promesse" pour d'autres amateurs.

« Je pourrais la porter à sa place ».

Cela n'a pas à être de tendance unisexe, j'ai le droit d'aimer les cristaux. Trouver ça joli ne fait pas de moi une tapette. Les grands rois étaient passionnés de gemmes. Louis XIV avait une fascination pour les diamants de couleurs, ils représentaient les instruments du pouvoir suprême.

« Je ne cherche rien de de spécifique, j'ai déjà trouvé ».

Je vagabonde en quête d'un coup de cœur. D'une révélation soyons francs. Je n'ai pas vraiment d'à priori, seulement quelques préférences. Je veux être libre de me laisser surprendre. J'ai néanmoins quelques réticences. Rien d'obséquieux.

« Elle doit me parler ».

Elle doit m'inviter au souvenir. À mes bons souvenirs, me rappeler. Pas de nos futiles week-ends en Thalassothérapie, ni de nos brèves réconciliations sur l'oreiller. Ne me parlez pas d'épreuves. Encore moins de la comptabilité des bons moments passés ensemble, pas de ça chez moi. Ce n'est pas un bijou pour dormir.

« Elle doit avant tout me raconter ».

Il y a une dimension de contenu et de durabilité. L'intemporalité. La permanence face à l'impermanence. Le seul certificat d'authenticité pour moi.

« L'unique façon de me plaire, la voir portée sur Elle »

La beauté est dans l'œil de celui qui regarde. Il ne suffit pas de la vouloir, il faut se montrer.

Pour ma part, j'ai choisi une monture qui s'enroule sur le doigt et recouvre sur 2 cm la première phalange. L'assemblage est constitué d'un alliage de deux métaux précieux injectés à l'or fin . La tête plate, l'extrémité de l'anneau est frappée de deux cabochons sertis clos en forme de cœur. Un petit et un grand.

L'acte d'offrir ou de présenter dirais-je est délicat, il peut être vécu par certains comme l'épreuve ou le test dont personne ne sortira vivant.

Saura-t-elle m'accueillir ?

Elle me dit de ne pas se fier à son air surpris, que les choses sont rarement ce qu'elles semblent être, qu'elle ignore tout autant, qu'elle doit étudier.

Elle me raconte que le serpent symbolise la transformation, la renaissance et la guérison.

Serais je maudit? Je n'avais pas vu.

Elle poursuit. L'améthyste permet de lutter contre la nervosité, la citrine favorise la réussite et augmente la détermination.

Je reconnais.

Elle hésite à me faire part de son affection pour l'iconographie de la Basse-Egypte. Et qu'il y a dedans sa pierre préférée.

J'en suis certain.

Ma femme n'est pas une experte, elle sait juste lire.

                                                 FIN DE LA CONVERSATION.