L'ENTRETIEN DES 100 000

21/03/2024

Conseil et orientation en stratégie managériale – Consentir au  travail collaboratif et favoriser l'autonomie, ce n'est pas incompatible.

Au cour d'une conversation avec l'un de mes Confrère, lui-même chef d'une agence de 4 personnes, il a été soulevé le sujet épineux de la gestion des affaires et de la responsabilité sur la question de la délégation de l'autorité en vue de former une passation de pouvoir si ce n'est dans l'intervalle de promulguer une coalition d'intérêts communs. Il me confie qu'il à envie de faire confiance, quand bien même il s'en sentirait incapable, tant qu'il perçoit que la charge lui appartiendrait à lui seul. Il me demande ce que j'en pense et m'invite à donner mon point de vue. Je ne suis en effet pas la meilleure placée pour donner des conseils, cela étant j'estime qu'a l'endroit où je suis sollicitée je suis amenée à soulever un défi, en ce sens j'ai à me prêter au jeu et à mettre de côté mes incertitudes.

En première instance, l'état des lieux, la situation et ce qu'elle présente comme avantages. Quels sont les bénéfices secondaires tirés de mes expériences avec chacun des membres de mon équipe, isolément pris. Il ne s'agit pas d'émettre un jugement de valeur, plutôt de prendre conscience que chaque relation manifeste en son cœur d' un manque ou de certaines lacunes.

 Tout profil est par définition lacunaire ».

D'un côté, la grille de lecture s'élabore sur angle d'analyse privilégié par défaut. Une tendance fréquemment observée, celle du verre à moitié vide. C'est le voisin qui à le reste. L'insatisfaction et la frustration au service de mon impétuosité à contrôler mon monde et à éviter le conflit. Lorsque je ne laisse plus la peur conduire mes choix, je peux appréhender la consistance du manque, considérer son emprise et accepter la contrainte qui pèse sur moi. S'y soumettre, c'est s'en libérer. LE SAVIEZ-VOUS ?

Dès lors, j'accède. Chaque médaille à son revers. Vous pensez, opposé. C'est à craindre. Ça risque de ne pas passer. Vous avez raison, épargnons nous démêlés et sempiternels débats, procédons comme à notre habitude, efficaces et mes fins limiers. Vous connaissez les protocoles administratifs par cœur. Vous êtes réceptifs aux dead-lines. Vous êtes force de proposition, enfin, vous connaissez la technique. J'ai à convertir au profit de la structure les talents de chacun, je ne suis pas là pour obtenir de gain à titre personnel. Vous avez les clés, je peux compter sur vous pendant mes absences.

Pour terminer, Je m'adresse à mon interlocuteur, cela vous parle t-il ? Il me dit, je ne sais pas, je crois que je vais y réfléchir à votre proposition.

Je m'interroge, je ne lui en ai fait aucune. Soyez vigilant, prenez du recul. Nous somme facilement priés de croire que nous sommes obligés de répondre, nous nous voyons souvent imposés d'une contrainte qui en réalité ne trouve ses fondements nulle par ailleurs que dans l'application de répliques comportementales jugées dignes ou valides… Nous avons peur de décevoir, nous devons rester positifs et aimables. Qu'avons-nous si peur de perdre? L'amour des autres, leur approbation peut-être…

Mais vous, les aimez vous? Êtes-vous si certain de leur amour pour vous ? Devons nous aimer et être aimés de tous ? Ne préféreriez vous pas commencer avec un partenaire amoureux ? Je sais bien, c'est facile n'est-ce pas… Ressentez-vous comme une nécessité impérieuse de réparer des relations là ou vous jugez qu'il est de votre devoir de sauver les meubles ? Vous avez le sens des responsabilités, on ne vous l'enlèvera pas. Vous devez en prendre conscience et réaliser quelque chose pour moi. Je ne veux que le bien, votre soulagement est clé pour le mien. J'ai moi aussi à trouver satisfaction dans nos échanges. C'est dire, que je ne trouve pas mon compte. Laissez, par conséquent, certaines choses ou situations ne ressembler à rien, ne vous identifiez pas. Ne pliez pas, moche c'est moche. C'est une vocation, si ce n'est LA vocation.

Ne transformez pas ce qui est. Persévérez dans vos efforts, exploitez le filon de fond en comble, vous botterez en touche. C'est ce qui peut vous arriver de mieux. Accepter, faire semblant d'aimer ? C'est ce qui est indiqué en gras dans le mode d'emploi. Ne prenez pas la liberté de modifier votre traitement sans l'avis de votre médecin. Vous pourriez tomber gravement malade. Sâchez-vous menacé.

Accepter est une épreuve de foi. Nous avons en premier lieu à nous admettre complices de ce que nous appelons « les drames », plus neutralement les scénarii qui jouent à se montrer dans nos vies. Que la notion de consentement reste vague tant qu'il ne nous a pas été donné à expérimenter une situation à motif de refus ou prétextée interdite. L'expérience ne suffit d'ailleurs pas intellectuellement à elle seule, encore faut-il en l'avoir éprouvée par ses sens, être passé au crible, le Jugement dernier. Je place « l'agir au présent » en souveraineté, le « sévir après coup » en absurdité. On dirait que c'est grave, personne ne vous force à venir ici.

Tout ce qui vous arrive, vous l'avez demandé. Question de projection, d'introjection et d'identification, définition. Amateurs de fraises et de frises chronologiques, Je vous conseille la démission.

Apprenez qu'il n'est pas un endroit de votre existence ou vous n'avez pas donné votre accord. Tant que vous n'aurez pas atteint une posture de fermeté et d'affirmation juste, vous continuerez à attirer ce que vous êtes. Indécision, laxisme, incompétence, du quelconque, du banal, du sans d'intérêt. Cela vous va très bien. Ma synthèse tient compte de ma dernière étude sur l'action des neurones miroir en ultime recours sur un modèle de protagonistes souscrivant à des logiques de co-dépendance relationnelle. Il me serait impossible de rationaliser un tel schéma comportemental si je n'avais pas moi-même fait l'expérience du moins identifié au travers de mes relations ces processus à l'œuvre. La co-dépendance peut notamment se caractériser par une forte dépendance vis à vis d'un partenaire qui présenterait des difficultés, ou qui se verrait affublé d'un trouble ou d'une faiblesse quelquonque au motif de se rendre indispensable, si ce n'est à terme irréprochable et parfait. Syndrôme du Sauveur.

La personne co-dépendante, remplie d'un volontarisme excessif à œuvrer à l'extérieur pour le bien-être de la communauté, pour ainsi dire toujours en dehors de ce qui devrait la préoccuper, n'est en vérité qu'un réservoir d'émotions stagnantes, dans l'attente bienheureuse de pouvoir s'appuyer sur un faisceau d'indices raisonnablement accablants comme étant à l'origine ou testamentaire d'un jaillissement de passions extrêmes et houleuses et dont elle se garde bien de regarder comme un dysfonctionnement. « C'est ce qui fait mon charme ». Tant qu'elle croira qu'elle est à son avantage, d'autant qu'elle valorise inconsciemment le statut de victime, la personne co-dépendante aura peine à cacher son besoin pour ce genre de relation et s'y sentira mieux que dans une relation calme, où elle s'ennuierait rapidement, incapable d'y marier sa presse à scandale. Une personne co-dépendante rencontre des difficultés avec un entourage sincèrement bienveillant. Si elle ne s'arrête pas sur elle-même, ce type de personnalité ne se sentira pas respectée car elle confondra le respect avec l'adhésion. Lorsque son interlocuteur lui «opposera » un miroir différent, une approche moins restrictive, il y a de fortes chances qu'elle assimile l'écoute qui lui est offerte comme un reproche voire une attaque. Les manifestations du trouble narcissique dont souffre le co-dépendant semblent démontrer qu'il ne souhaite pas trouver de solution, son désir se cantonnant à se borner aux croyances qu'il a religieusement appris à tenir pour vrai, par manque de discernement et de clairvoyance serions nous tentés d'agréer si nous en sommes encore à l'heure de leur trouver des excuses, par flemmardise si j'ose dire, il n'y a qu'a bien se tenir pour obtenir l'assentiment hashtag le compteur tourne.

Pardonnez à vos co-dépendants leurs frasques de jeunesse. À un moment ou à un autre, leur frustration rentrée sera telle qu'ils jetteront le bébé avec l'eau du bain. Préparez-vous à leurs coulées de larves. Ce n'est qu'une réaction de contre-dépendance. Au risque d'avoir été démasqués, ils vont dorénavant éviter et limiter les relations intimes autant que possible. Avouez qu'ils assurent : avec eux, zéro gâchis, zéro chichi, que des économies. Ils nous rendent service disons leur merci. Ce sont des alliés précieux et autant de travailleurs que d'exécutants hors paire.

En guise de réponse, ce que j'en pense, c'est que nous avons tous besoin de réponses, mais à quel endroit ? Et que penseriez vous si je vous disais que vous connaissez déjà celle qui vous conviendra le mieux…. ?



VOTRE RÉPONSE SERA LA MIENNE.